lundi 20 décembre 2010

Fête de Village et Sierra de Quila

J’ai profité le temps d’un week-end pour échapper à la grande ville et me mêler à la plèbe afin de voir ce qu’il en était du monde rural mexicain. Direction San Martín de Hidalgo où une fête de village bat son plein depuis déjà une semaine.

Petite parenthèse au passage, j’ai bien essayé de savoir ce qu’on fêtait exactement sans pour autant avoir une réponse correcte qui tient la route. Mais partez du principe que pour un Mexicain, n’importe quel prétexte est bon pour boire un coup et faire la fête : Cela va de la naissance du dernier petit cousin au jour de l’indépendance, sans oublier les posadas (grandes fêtes dans lesquels on brise la piñata) qu’on commence dès la fin novembre alors que la date de lancement est le 12 décembre, jour de l’apparition de la virgen de Guadalupe.

Pour en revenir à la fête du village, si on excepte les attractions foraines et autres chingaderas gringas (cf dialecte mexicain ;) ) qui ont colonisé le village, on y trouve un parfait spécimens autochtone quasi fidèles au cliché qu’on a des mexicains : Le ranchero. Droit comme un « i », la chemise à carreaux bien ajustée afin de faire ressortir sa ceinture, le pantalon tombant parfaitement sur le haut de ses bottes en cuir à talons (comprenez, le mexicain n’est pas bien grand). Sans oublier bien sûr la moustache et le sombrero et vous avez ici le typique danseur de banda.


Reste à définir la banda… Décrivons-la comme un chant populaire très rural de pauvres hommes qui chantent leurs amours déchus. Un peu dans la même trempe que notre Joe Dassin national qui s’en va siffler sur la colline, quoique l’air et le ton reste relativement différent : Trompettes, guitares et accordéons vous lancent dans un rythme entraînant même si la danse devient rapidement lassante. Le couple, bien serré, la jambe droite de la femme entre celle de l’homme, ne fait plus qu’un et se met sautiller un peu partout, je sais ça peut paraitre bizarre mais voyez par vous-même ci-dessous…

Alors évidement ça fait rire tellement ça fait cliché mais crois moi l’ami après une nuit de banda, on en a rapidement ras-la-casquette, surtout quand les groupes s’amusent à jouer juste en dessous de la fenêtre à 6 heures du mat. Histoire de réveiller les gens de leur Guelle de bois qui n’ont plus qu’à aller manger épicé. Et oui, à ce qu’il parait, manger piquant soigne les lendemains de fêtes difficile. Personnellement, cette méthode m’apparait tellement radicale que je ne me demande si je ne préfère pas ne pas me guérir.

Quant à la Sierra de Quila, zone montagneuse, s’il me fallait résumer ma pensée, je la tirerais de mon Moleskine, ce petit carnet bien ancré dans la poche arrière droite de mon pantalon : « A l’arrière du Pick-up, le froid me mordant le visage, le dos secoué par la route cabossée, le fessier chauffé par le moteur dans la Sierra de Quila, ça doit être ça le bonheur ».












1 commentaire:

  1. La position de départ de la banda rappelle un peu la scottish pratiquée dans nos terres celtiques, humides et désolées (oui, en ce moment, tout ça à la fois). C'est très sautillant aussi mais plus écoutable (question d'entraînement, peut-être).
    En tout cas c'est toujours extra de te suivre. Et qu'est-ce que les paysages sont beaux!

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