jeudi 30 septembre 2010

Excursion à Xinantécatl (Volcan de Toluca: 4600m)




Une route sinueuse et cabossée conduit au sommet du volcan


Il faut continuer à pied pour arriver au sommet
Du haut du sommet, une vue sur le cratère où sont nichés deux lacs. Ici, la laguna del Sol
La laguna de la Luna








samedi 25 septembre 2010

El grito

Ne vous êtes jamais demandé d'où venait ce fameux "¡Viva México!" mondialement connu et si bien prononcé par notre cher et bien-aimé Charlot national?

J'ai profité du "megapont" du bicentenaire de l'indépendance pour chercher la réponse à Ixtapan de la Sal, petite ville à près de 80 km de Toluca, point de chute de mon excursion. Notez cependant que le principe est le même dans tout le pays. Le 15 septembre au soir, la populace s'amasse sur la place principale du village (le zocalo) pour reproduire le cri d'indépendance lancé par Miguel Hidalgo en 1810. Ainsi, le maire, du haut de son palais municipal (ça sonne quand même bien mieux que notre vulgaire mairie) lance quelques palabres bien senties précédées d'exaltants ¡Viva! répétés à tue-tête par la foule en liesse. La cérémonie se termine par trois grands ¡Viva México! et lance ainsi le début d'une longue nuit.

De 1810 à 2010, cela fait en effet bien 200 ans, logique qu'on fête le bicentenaire de l'indépendance mais la réalité est un peu différente: Je ne sais pas si les mexicains avaient très soifs et n'en pouvaient plus d'attendre ou si le gouvernement préfère attirer l'attention sur autre chose que les problèmes socioéconomiques du pays (faut croire que c'est vraiment universel cette tactique. Toujours est-il que 1810 n'est que le début de la lutte pour l'indépendance, celle-ci n'arrivant à terme qu'en 1821. Curieuse historiographie mexicaine, d'autant plus quand on sait que le grito de Miguel Hidalgo fût donné le 16 dans la matinée et non la nuit du 15 au 16. Ce serait Porfirio Diaz, président/dictateur de 1877 à 1911 qui l'aurait avancer pour qu'il tombe... le jour de son anniversaire.

Bon allez j'arrête d'être mauvaise langue, après tout, le faire dans la soirée ça permet de boire, chanter, danser et d'oublier la misère sociale.

El bicentenario en Ixtapan de la Sal
En semptembre c'est l'apothéose, feu d'artifice et de flon-flon...



Batalla de espuma después el desfile del 16 en Toluca

lundi 20 septembre 2010

Les heures de repas mexicaines

Tout le monde connaît le fameux cliché du Mexicain avec son « Chile » à faire cracher du feu le malheureux Européen. Sur ce point de vue, j’épargnerai mes amis mexicains: Non pas que le « chile » ne pique pas, mais que vous aurez généralement le choix de la sauce à mettre dans votre torta, lonche, ou taco. Aussi étonnant que cela puisse paraître, même les enchiladas, qui par leur étymologie peuvent inspirer la peur, sont tout à fait comestibles.

En réalité, le plus gênant reste les heures de repas, jamais fixes et toujours déterminées par l’estomac. Le principe restant tout de même de s’enfiler un solide petit-déjeuner, chose difficile à réaliser quand on est un lève-tard et qu’on doit se lever au plus tard à 5h30 (et oui les cours commencent à 7h !). Il arrive parfois qu’en traînant avec les mexicains, le repas ne se fasse attendre.

Ainsi, lors de ma première incursion en territoire mexicain en 2007, l’être jeune et naïf que j’étais quant aux us et coutumes locales se retrouva à errer dans les rues obscures de Capulhuac, petite bourgade à quelques kilomètres de Toluca l’estomac dans les talons. Accompagné d’une camarade française et de nos deux corress, il devait être dans les alentours de 22 heures quand nous nous arrêtons devant un commerce aux douteux néons bleus. A vrai dire, je savais bien que la discothèque était au programme, mais si tôt ! Je vous l’assure, ce n’était même pas dans l’optique de repousser l’échéance (vous connaissez tous mon fort enthousiasme pour les boîtes de nuit) que j’ai demandé d’un air inquiet un timide « Mais… Quand est-ce qu’on mange ? ». A cela, les deux mexicaines se sont interrogées du regard puis d’un coup d’un seul ont éclaté de rire en ajoutant « ah oui c’est vrai ! On avait oublié que vous mangez tout le temps ».

Alors oui évidement, ça nous a fait doucement rigoler quand on a dit qu’on mangeait tout le temps quand on voit certains mexicains grignoter à longueur de journée. Ici réside la vérité : Alors que les français ont beaucoup de repas « institutionnels », les mexicains grignotent. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes de santé publique. D’autant que comme le souligne justement mon colocataire Erik, la « cocina gringa » n’aide pas. Sans parler des refrescos, ces boissons pétillantes et sucrées dont le Mexique est le deuxième consommateur mondial derrière les Etats-Unis.

Pour en revenir aux heures des repas, d’après ce que j’ai pu observer suite à un mois de pérégrinations, et cela sans me risquer à une hasardeuse loi de Poisson sur la cafétaria de la fac, les mexicains mangent généralement entre 14h30 et 16h et feront un ou deux repas légers avant d’aller se coucher.

El chile en ahogada : Fort appétissant mais gaffe à tes papilles l'ami

mardi 7 septembre 2010

Les bus mexicains ou le parcours du combattant (1)

Les bus mexicains font partie intégrante du folklore local et relèvent d'un exercice relativement difficile.

La première épreuve de cet impérieux exercice consiste à trouver l'arrêt : En théorie, celui-ci est soit marqué par un abri (normal me direz-vous ! Pourtant extrêmement rare) soit par un panneau bleu avec un autocar blanc. Mais soyons clair, il n’est bien souvent pas indiqué et consulter un autochtone devient dès lors primordial.

 Une fois l'arrêt trouvé, le bus arrêté, il convient d'avoir la présence d'esprit de s'accrocher immédiatement : Le chauffeur, pressé, n'hésitera pas à conduire d'une main et délivrer la monnaie et le ticket de l'autre, le tout en démarrant à fond les ballons. Gare aux secousses!

D'autant que les "topes" et "baches" sont nombreux. Les premiers étant des énormes nids-de-poule, et les seconds, intraduisibles, des espèces de dos d'âne puissance quatre, cauchemars des amortisseurs et du gras de la fesse. A Guada, on les appelle respectivement "Bache-lajara" et "Tope-lajara" (imprononçable).

Ainsi à certains endroits, prendre le bus relève d'un véritable exercice physique. Prenez la ligne 30 Avenida Tabachines de la Colonia Loma Bonita en direction du métro. Si jamais vous avez le malheur de ne pas trouver de places assises, c'est tous vos muscles que vous ferez travailler pour conserver votre équilibre. Sur "la ruta 380", c'est toute votre souplesse que vous mettrez en œuvre pour vous faufiler dans le bus bondé.

Et pour savoir où s'arrêter me dites-vous? Demandez-donc à votre voisin passager, il est fort probable qu'il vous soit d'une grande aide et avec un peu de chance vous pourrez tenir une conversation intéressante. Comme quoi un peu de bordel ambiant, ça crée du lien social.

Un "tope" muy artesanal


Un camión tapatío

Boletitos de camiones

Ajijic (Lago de Chapala)







De gauche à droite : Rodrigo, Charbel, Moi et Chema