samedi 26 mars 2011

Les (més)aventures de Laura S.M

Laura chantant à la fuente
Un voyage se nourrit avant tout de rencontres. Souvenez-vous de ces personnes dignes de personnages de romans rencontrés lors de mon voyage à Morelia. Laura fait partie de cette catégorie, voire peut-être bien plus, elle serait sans aucun doute possible capable d’inspirer Fred Vargas pour quelques-uns de ces romans, c’est d’ailleurs pourquoi je me limiterai à ne vous narrer qu’un mois de sa vie dans cet article. 

Partez d’un principe simple : Même si elle s’entête à le nier et qu’elle est à ses yeux la personne la plus normale au monde, Laura EST folle. Débarquant de Monterrey (Nord-Est du pays) il y a de ça un mois à Guadalajara, elle a déjà ses lieux de prédilection : Tout d'abord La fuente, que j’ai eu le malheur de lui faire découvrir (elle y passe désormais ses soirées à y chanter Jamás Nunca Jamás) et puis la Lucha libre (sorte de catch à la mexicaine, j’y reviendrai prochainement) où elle y exerce sa jouxte verbale avec entrain traitant successivement chaque lutteur de gallinita (Poule mouillée), de machín (champion) ou autres grossièretés ambulantes. 

Que fait-elle de sa vie? Elle est artiste, peint des murales, joue dans des courts-métrages et étudie le théâtre à l’Université de Monterrey. Mais voilà, ce semestre Laura en avait marre de Monterrey et a décidé de tout plaquer pour étudier à Guadalajara … le français. Connue dans sa fac pour avoir déclaré à la presse « Pour moi l’art, c’est comme faire l’amour », elle se déplace toujours avec un bilboquet qu’un de ses admirateurs lui aurait offert. 

Mais revenons plutôt à ses (més)aventures de Guadalajara. En un mois, elle a réussi à enflammer son oreiller en allumant la lumière ; à avoir deux accidents de bicyclette sur une voie bloquée le dimanche justement à cet effet (entendez la bicyclette pas l’accident), un choc avec un chien étant à l’origine du premier choc et des freins cassés occasionnant le second ; Elle est également parvenue à aller faire ses courses au Wallmart en calèche et à se faire souhaiter son anniversaire par tous les clients et serveurs de la Fuente alors que ce n’était pas le sien mais celui de la femme de la table voisine. 

La danse avec le docteur Simi requiert une petite explication culturelle. Au Mexique, les pharmacies vendent de tout : D’ailleurs parler de supérettes ne serait pas faux dans la mesure où les médicaments ne sont qu’une option nichée entre les cacahuètes et le paquet de cigarettes. A côté de ça, les pharmacies font de gros efforts marketing. Ceux de la chaîne Farmacias Similares se concentrent sur le docteur Simi, un gros homme-peluche avec une grosse moustache et une blouse blanche dansant devant la pharmacie à un rythme effréné. Imaginez-vous à présent notre héroïne passant dans le coin… Au bout d’une vingtaine de minutes, un petit groupe d’une cinquantaine de personnes s’était entassé autour de la pharmacie Similares pour encourager le gros Simi et Laura. 

Enfin, pour parachever en beauté son mois, elle a eu le droit à quatre déclarations d’amour. La première ,l’a « pour la première de sa vie, laissée sans voix » (Laura est très, mais très bavarde), la deuxième et la troisième furent des demandes en mariage et la dernière (ma préférée) n’était autre qu’un poème d’amour récité en français par un de ses camarades devant toute sa classe. 

Ainsi sont les (més)aventures de Laura S.M au pays de la Tequila et des mariachis (typiques de la région de Guadalajara). Et vous pouvez ne pas y croire, je ne pourrais que vous remerciez de l’imagination débordante que vous m’accordez. 



mercredi 2 mars 2011

Lancement d'émission de radio

Petite page d'auto-promotion avec l'annonce d'une émission de radio avec la coopération du camarade Mario qui viendra en complément de ce blog. En voici la présentation suivi du lien.  

Salut à toi jeune loufoque des temps modernes et bienvenue sur cette nouvelle onde bien buena onda tout juste nichée entre les sombres abysses du subconscient et notre dinguissime univers. 
Laisse-moi t’emmener crapahuter au-delà de cet horizon lointain de notre céleste atlantique en compagnie du bon, de la brute et du truand. 
Dans une discussion qui ne va nulle part mais qui au final, espérons-le, nous mènera loin, nous traiterons politique, culture et social et ce, chaque mercredi à partir de 21h30 heure française métropolitaine. 
Allez trêve de bavardage. Fais péter la sauce Mario !

dimanche 20 février 2011

La fuente, LA cantina de Guadalajara



Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : « encore un bar, il ne fait que boire des coups toute l’année et nous recense tous les endroits où il les a pris, sans parler de la ville de Tequila ». Certes, mais croyez-moi, la Fuente est bien plus que ça : elle respire la culture des quinquagénaires mexicains célibataires et est par conséquent une source d’intérêt sociologique importante.

Déjà rien que le fait de trouver le lieu en soit est fait pour tromper les non-habitués : Son entrée ressemble à une grande porte de garage avec pour seule cloison un mur en bois pour cacher l’endroit des regards indiscrets. Des plafonds de cinq mètres, de grands arcs, des tables et des chaises en bois et en fer forgées et différents tableaux accrochés aux parois à la peinture défraîchie nous mettent dans le bain. Seules les télévisions, qui servent exclusivement à la transmission des matchs de football paraissent anachroniques.

Les habitués sont déjà là évidemment : ils ont installé leur QG juste entre le bar et le piano où ils sirotent tranquillement leur tequila, l’avaler d’un coup étant impossible par la taille du verre. Parmi ces nobles gens, la plupart des hommes mûrs, il en existe un qui ne s’assoie quasiment jamais : C’est le guide l’institut culturel de l’Hospicio Cabañas, le costume bien ajusté, le bouc taillé et les cheveux plaqués sur le côté gauche de son crâne par sa gomina reluisante, le bonhomme est debout accoudé à la rambarde de l’estrade du piano, en plein milieu de la cantina chantant à tue-tête au rythme du piano des chansons d’amours perdus (« ¡ Jamás ! ¡Nunca Jamás ! »).

Selon le jour où vous tombez, le piano sera accompagné soit d’un violon, soit d’une trompette, soit par une grosse diva trop maquillée (la perle rare). Vous pouvez également vous prêter à l’exercice du chant si vous le souhaitez. Et si le registre musical ne vous convient pas, le pianiste pourra toujours vous faire grâce de votre chanson favorite en échange d’une modeste pièce. N’hésitez pas, la gamme est large : elle va de Michelle des Beatles à La vie en Rose.

L’autre institution dans l’institution c’est bien sûr le serveur. Les cheveux tirés en arrière, le visage bourru, la traditionnelle moustache, il est un général peu causant et encore moins aimable : Il vous passera la commande d’un simple signe de tête et si jamais vous avez le malheur de demander ce qui coule à flot à La Fuente (La Source en espagnol) vous n’aurez le droit qu’à un ton plus sec. Mais rassurez-vous, quand il vous reverra revenir après un mois d’absence, peut-être parviendrez-vous à lui arracher un sourire.

Et cette bicyclette accrochée juste au-dessus du bar me dites-vous ? Une dette non payée. Du moins si l’on en croit la légende. On raconte qu’un client régulier à l’ardoise bien remplie se serait fait refuser de se faire servir (encore l’antipathie du serveur sans doute). A force d’insister il aurait laissé en gage de garantie son vélo pour boire sa Corona. Va savoir ce qu’il en est advenu du bonhomme toujours est-il que si l’on en juge à la présence de la bicyclette, la dette court toujours…







dimanche 2 janvier 2011

Atelier de court-métrage

Lors de mon premier semestre et ceci afin de remplir un emploi du temps je dois l'admettre assez pauvre, j'ai décidé de suivre un atelier de court-métrage organisé par la fac pour un prix modique.

J'ai donc l'honneur de vous présenter pour cette année 2011 le produit final de ma labeur. J'ai nommé iVamonos! court-métrage de 5 min, j'espère que vous l'apprécierez. En tous les cas, j'attends vos remarques, impressions, commentaires, critiques (n'hésitez pas à être virulent, je n'ai pas une vision stalinienne de l'art) ou points de vue sur l'issue de l'histoire.

Bon en attendant, moi il me reste encore un mois de vacances et c'est décidé : i Mañana, me voy !